Les composés organiques volatils

Les COV sont des composés chimiques qui ont tendance à se volatiliser à température ambiante et donc à diffuser dans l’air intérieur. Dans la maison, ils sont émis par les produits d’aménagement, d’entretien et de bricolage (peintures fraîches, décapants, vitrificateurs, colles, solvants…), les meubles en panneaux dérivés du bois, les plaques isolantes de polyuréthane et de polystyrène, certains revêtements de sols et de murs, la fumée de tabac, la combustion du mazout, du charbon et du bois… Après leur pose, les matériaux « solides » comme les moquettes, les isolants, les papiers peints et les panneaux dérivés du bois peuvent émettre des COV d’une manière constante pendant plusieurs mois (parfois pendant plusieurs années). En revanche, les matériaux « liquides », comme les peintures, les vernis et les cires émettent de moins en moins de COV au cours du temps et leur impact sur la santé est donc plus limité (quelques heures à quelques jours après la pose suivant l’aération du local). Certains matériaux « buvards » comme les papiers peints, les moquettes, les rideaux peuvent adsorber, pour un temps, les COV émis pour ensuite les ré-émettre dans l’air intérieur. Le chauffage des locaux, une humidité excessive et un faible renouvellement de l’air favorisent la concentration en COV dans l’air intérieur. Les COV sont incriminés dans le « syndrome des bâtiments malades », le SBS (« Sick Building Syndrome »). Les occupants des bâtiments à forte concentration de COV se plaignent de symptômes non spécifiques : maux de tête, fatigue, irritation et sécheresse des yeux, du nez et de la peau, nausées, manque de concentration… Ces plaintes disparaissent lors de l’abandon du bâtiment (par exemple, durant le week-end pour les occupants de bureaux équipés de systèmes centralisés de conditionnement d’air), mais réapparaissent dès sa réintégration (le lundi !). Les COV participent à l’effet de serre et à l’augmentation de la teneur en ozone en basse atmosphère (0-10 km). L’ozone peut entraîner temporairement une diminution des fonctions pulmonaires, surtout chez les personnes âgées, les personnes atteintes de faiblesses respiratoires et les sportifs.

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