La semaine dernière, par une journée comme les autres. J’arrive sur un petit aéroclub qui se résume à une piste d’herbe. Je suis légèrement inquiet : c’est que je m’apprête à effectuer un saut en parachute pour la première fois. J’approche de mon moniteur, Raphaël. C’est lui qui va être mon accompagnateur. L’atmosphère est chaleureuse.. Théo me présente ce qu’il faut faire là-haut, puis c’est le moment de passer nos harnais. Après ça, je rallie l’avion, un petit coucou qui paraît sortir tout droit d’un autre siècle. C’est vraiment sur ce truc que nous allons voler ? La peur grimpe d’un cran. Je me hisse avec appréhension dedans. En matière d’aménagement, c’est pas le Carlton : il faudra s’asseoir sur le sol. Quelques instants plus tard, nous décolle. Déjà, le vol en lui-même est fort étonnant. Je suis un habitué des vols réguliers, un vol sur un appareil aussi minuscule se révèle très différent. La porte de la cabine est grande ouverte et laisse le vent mordant entrer dans l’habitacle. La vue est imprenable… et inquiétante, aussi !. Après 25 minutes de vol, nous atteignons finalement la zone de largage. Je me fais l’effet d’un glaçon géant et suis content de y aller. Alex joint mon harnais au sien, puis m’affuble d’une protection à mettre par dessus mes lunettes. Le bandeau me comprime le sommet du crâne, mais étant donné qu’on va chuter à plus de 200 km/h, il est impensable de les paumer au cours de vol. Je sens monter la terreur comme nous nous approchons de la porte et que je suis devant l’ouverture béante. Puis on se laisse tomber, et c’est parti. 50 secondes de pur extase. Une chute libre à une vitesse prodigieuse. Le vent, le froid, le vide. Nom de Zeus, chute libre je vole. Puis Sébastien déclenche le parachute. Le second effet Kiss Cool peut commencer. La paix qui prédomine à cette altitude est troublante. Le décor est d’une beauté hallucinante. Une sensation grisante. Une poignée de minutes plus tard, on rejoint l’aérodrome, presque en face du hangar où j’ai fait la rencontre de Evan. La boucle est bouclée. Si je récidive un jour, j’opterai pour le saut en solo. Je veux pouvoir contrôler ma trajectoire pendant la chute.
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